Causeries / Palabres
1 août 2023Samedi 19 août : Fest-Noz
2 août 2023Nos Invité.e.s
KENAN AN HABASK
Après des études de journalisme, Kenan an Habask s’est lancé dans la réalisation de documentaires. Il est réalisateur et cadreur. Bretonnant et baigné dans la culture traditionnelle depuis son enfance, il connaît bien ce milieu. Et en plus ils dansent !, présenté au festival, est son deuxième film réalisé avec Thierry Salvert, après Treizhourien, sur le Cercle celtique Korriged Is de Douarnenez. Kenan an Habask est aussi sonneur dans un bagad, ces groupes de musique à la fois proches et éloignés des cercles celtiques.
JOSÉPHINE BACON
Née en 1947 dans la communauté innue de Pessamit, Joséphine Bacon est poétesse, réalisatrice, traductrice, parolière, conteuse et enseignante d’innu-aimun, sa langue maternelle. Amoureuse de sa langue et de sa culture, elle reçoit en 2016 un doctorat honoris causa en anthropologie de l’Université Laval pour sa contribution à l’avancement de la recherche depuis les années 70. C’est par l’aventure collective d’Aimititau ! Parlons-nous ! (Mémoire d’encrier, 2008), initiée par Laure Morali, que le monde découvre son talent naturel pour la poésie. Son tout premier recueil, Bâtons à message/Tshissinuatshitakana, paraît chez Mémoire d’encrier en 2009. Cette oeuvre bilingue en innu-aimun/français marque les esprits. Puis, son second recueil, Un thé dans la toundra /Nipishapuinete mushuat (Mémoire d’encrier, 2013), est finaliste aux prix littéraires du Gouverneur général en 2014. Son dernier recueil, Kau Minuat/Une fois de plus, va prochainement paraître aux éditions Mémoire d’encrier. Joséphine Bacon est la protagoniste principale du film de Kim O’Bomsawin Je m’appelle humain, diffusé cette année au festival.
ARTHUR BACRY
Après des études de cinéma à l’Université Paris 8, Arthur Bacry a d’abord travaillé comme monteur avant de réaliser en 2017 son premier court-métrage autoproduit Une place, sélectionné dans une douzaine de festivals en France et à l’étranger. Il a ensuite co-réalisé Tom veut rentrer avec Marianne Gaudillère, sélectionné en compétition nationale au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand. Arthur Bacry développe actuellement plusieurs courts-métrages et une mini-série jeunesse en co-écriture.
SONYA BALLANTYNE
Sonya Ballantyne est une cinéaste émergente appartenant à la communauté crie, et réside actuellement à Winnipeg, au Manitoba (Canada). Elle a suivi une formation en art spécialisée dans le cinéma à l’Université de Winnipeg. Dans son oeuvre, elle aborde la réalité des filles et femmes autochtones en les présentant comme les héroïnes qu’elles sont véritablement. Elle est fondatrice et directrice créative de la société de production Code Breaker Films et a remporté la RBC Emerging Filmmaker Competition en 2014. Elle a réalisé plusieurs courts-métrages dont Crash Site (2015) et Nosisim (2017).
JANIK BASTIEN-CHARLEBOIS
Janik Bastien-Charlebois est professeure au département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal. Elle se spécialise dans les études critiques intersexes et travaille à la rédaction d’un ouvrage introduisant les questions intersexes à un public francophone. Chercheuse engagée et ouvertement intersexe, elle est impliquée dans la reconnaissance des droits humains des personnes intersexes. Elle est membre du Réseau francophone de recherche sur l’intersexuation (RéFRI).
JÉRÉMY BLAHAY
Né à Lyon en 1987, Jérémy Blahay est auteur réalisateur et photographe. Il possède une licence en médiation culturelle et en histoire de l’art qu’il a effectué à l’ICART (Paris), ainsi qu’une licence de photographie qu’il a suivie à l’EFET (Paris). Il est le fondateur de l’association Les Collemboles (Saint-Nazaire, 2022). Ses photographies et ses vidéos explorent des territoires à la fois physiques, temporels et symboliques. Suivant une approche naturaliste et anthropologique, son travail documentaire parle, entre autres, d’histoire globale, de postcolonialisme, d’écologie et de transmission, à travers des récits mémoriels et populaires. Il vit et travaille actuellement en France.
AURÉLIEN BLONDEAU
Aurélien Blondeau est né à Saint-Nazaire. Il fait des études de cinéma à la Sorbonne Nouvelle. Il découvre suite au décès de son père, que celui-ci avait participé à l’aventure du cinéma ouvrier. Il s’intéresse alors à l’éducation populaire politique inhérente au mouvement ouvrier qui avait bercé son enfance. En 2019, il réalise Il suffira d’un gilet, puis en 2022 Tisseurs de colères sur les mouvements sociaux. Intrus, un court-métrage de 2023 pose un regard critique et décalé sur notre époque.
FRÉDÉRIC BONNOT
Infirmier de formation, Frédéric Bonnot est engagé dans l’humanitaire depuis 1988. Il débute avec Médecins Sans Frontières en 2002, en tant qu’Infirmier référent en Afghanistan. Il effectue ensuite de nombreuses missions dans divers contextes d’intervention, essentiellement des conflits armés, des urgences, des déplacements de populations et des catastrophes naturelles. Il contribue à la mise en place de cliniques mobiles dans le Nord Kivu en 2009, et d’un système d’ambulance à Taez, Yémen, en 2011. Fort de ses expériences variées, il retourne en Afghanistan en 2019, 2020 et 2022, coordonner les activités de MSF sur place.
SONIA BONSPILLE BOILEAU
Sonia Bonspille Boileau est une cinéaste d’origine kanyen’kehá:ka-québécoise. Depuis plus de quinze ans, elle crée du contenu télévisuel et cinématographique autochtone destiné à des personnes de toutes origines culturelles. En plus d’avoir réalisé plusieurs documentaires, elle a écrit et réalisé deux longs métrages de fiction, Le dep (2015) et Rustic Oracle (Vivaces) (2019). En 2022, elle signe sa première série Pour toi Flora, qui a remporté plusieurs prix notamment à MIPCOM Cannes et le prix de la meilleure mini-série aux International TV Drama Awards du C21 Content London.
JULIEN BOURGES
Réalisateur, Julien Bourges a écrit et réalisé plusieurs fictions courtes ainsi que des documentaires. En 2016, il réalise son premier long métrage sur la surdité, La Vérité, projeté dans des cinémas d’art et d’essai dans plus de cinquante villes et quelques pays dont le Canada et le Japon. Il reçoit plusieurs prix pour son dernier court-métrage Monsieur Michel (2019), comme le prix du meilleur réalisateur au festival Clin d’oeil à Reims (2019), le prix du meilleur réalisateur, du meilleur montage et de la meilleure photographie au Festival international de cinéma en langue des signes de Tolosa (Espagne, 2020), ou encore le prix du public au Festival international du film de Tokyo (2021).
JASON BRENNAN
Jason Brennan est un membre de la communauté Kitigan Zibi Anishinaabeg. En 15 ans, il a conçu, scénarisé et réalisé des émissions en tout genre vues et primées à travers le monde. En 2020, il entame la scénarisation et la réalisation de son premier long-métrage L’Inhumain, dans lequel il transpose la légende du Wendigo au grandécran. En plus d’être réalisateur, Jason Brennan est président de Nish Media, qui a produit plus d’une centaine d’heures de programmes pour la télévision, en plus des long-métrages Le Dep et Vivaces (Rustic Oracle). Plus récemment, Jason Brennan a produit Pour toi Flora, la première fiction 100 % autochtone pour Radio-Canada.
Sage Daniels
Natif de Winnipeg, depuis plusieurs années, Sage est un visage des plateaux de stand-up de Winnipeg. Scénariste et producteur pour la télévision de sa ville, il a écrit et produit des courts-métrages, tel que : Crash Site, Nosisim et My Boy. Ses œuvres ont été diffusées dans le monde entier. Il a reçu la bourse « Emerging Talent » du Harold Greenberg Fund pour la réalisation de son premier court-métrage, Broken Glass. Sage a également été scénariste pour deux séries, Shelved et Acting Good, de la chaîne CTV comedies.
COLLECTIF DÉCOHÉRENCES
Jim Chawki
Martin Huguet
Tous deux cinéphiles, Martin Huguet et Jim Chawki se rencontrent en 2015. Martin termine alors ses études d’ingénieur, et Jim, ses études en histoire de l’art. Jim réalise ses premières vidéos et Martin pratique la photo et l’écriture. Puis, Jim invite Martin comme photographe au Mexique sur le tournage d’un court-métrage. S’ensuit une collaboration de plusieurs années. En 2018, ils s’installent à Douarnenez et fondent le collectif Décoherences, ils réalisent depuis des courts-métrages, clips et films de commandes.
FLORIANE DEVIGNE
Diplômée de l’INSAS et de l’atelier scénario et documentaire de La Fémis, Floriane Devigne réalise Les mots clairs, puis La boîte à tartines, sélectionné et primé dans les festivals. Son premier long métrage, coréalisé avec Fred Florey, La clé de la chambre à lessive est également sélectionné dans de nombreux festivals internationaux. Elle réalise aussi des courts-métrages pour la série Cut Up d’Arte et Biffe thérapie pour Infracourt de France 2. En 2022, elle avait présenté son film Les chiens au Festival de cinéma de Douarnenez.
CÉLINE DRÉAN
Après des études de lettres et de cinéma, Céline Dréan entame son parcours professionnel en assurant la direction de production de films d’animation et de documentaires pour Vivement Lundi ! à Rennes. C’est en accompagnant des auteurs et autrices qu’elle découvre l’écriture et se lance dans un premier film en 2004. Elle réalise divers documentaires mais aussi d’autres écritures hybrides mêlant animation et documentaire. Elle co-réalise en 2022 Vingt ans sans ferme avec Jean-Jacques Rault.
ANDRÉ DUDEMAINE
André Dudemaine est co-fondateur de l’organisme Terres en Vues qui produit le Festival international Présence autochtone. Cet événement multidisciplinaire met en valeur les artistes, auteurs, performeurs et cinéastes autochtones. Dudemaine en assure la direction depuis sa première mouture en 1991. André Dudemaine a également été co-président de la commémoration du tricentenaire de la Grande Paix de Montréal (1701-2001). De 2002 à 2004, il a siégé au conseil d’administration du réseau APTN, le réseau de télévision des peuples autochtones du Canada. Il a reçu un doctorat honoris causa de l’Université de Montréal en 2017, ainsi que le titre de Compagnon des arts et des lettres du Québec en 2019.
RACHIDA EL AZZOUZI
Rachida El Azzouzi est à la fois une journaliste et photographe française. Travaillant pour le journal indépendant Mediapart, elle s’aventure régulièrement sur des zones sensibles comme en Iran ou en Afghanistan. Son but est d’aller à la rencontre des habitants de ces villes, notamment des femmes, afin de parler d’elles et eux au travers de ses articles : journaliste algérien condamné, exécutions qui connaissent une hausse inquiétante en Iran, manifestantes en fuite face à la répression extrême de la République islamique d’Iran, tels sont les articles qu’écrit Rachida El Azzouzi dans la presse. La journaliste a co-réalisé, avec Mortaza Behboudi, la série de reportages : À travers l’Afghanistan, sous les talibans. Pour ce travail, ils ont reçu, en 2022, le prix Alexandre Varenne. Elle a également co-réalisé le documentaire Ils ne nous effaceront pas, film qui dresse le portrait sensible de quatre femmes afghanes qui se battent pour obtenir leurs libertés.
ÉLODIE FERRÉ
Après avoir assisté de nombreux réalisateurs à l’écriture de documentaires, Élodie Ferré, lauréate de résidences d’auteurs (Moulin d’Andé, Atelier documentaire de la Fémis), décide de réaliser ses propres films. Elle porte une attention particulière à l’image de ceux-ci pour explorer un cinéma sensitif qui allie divers supports de tournage. Élodie est membre de Mire, laboratoire argentique nantais dédié à la pratique du cinéma expérimental.
MARIE-HÉLÈNE FRAÏSSÉ
Journaliste, grande reporter, productrice à France Culture, Marie-Hélène Fraïssé est l’autrice de plusieurs ouvrages dont Découvreurs d’Amériques, L’Impensable rencontre, ou dernièrement Alaska, l’ultime frontière (Albin Michel). Spécialiste de l’histoire de la globalisation, elle s’est particulièrement intéressée aux peuples autochtones, leurs droits, leurs cultures, leurs problématiques identitaires et sociales. Elle a été récompensée par le prix Samuel de Champlain pour l’ensemble de son œuvre.
ANGELO FRÉMEAUX
Président de l’association culturelle des Gays et des Lesbiennes Sourds de France (ACGLSF), qui permet la mobilisation politique de tous les Sourds homosexuel·le·s, bisexuel·le·s, transsexuel·le·s et sympathisant·e·s, Angelo Frémeaux est également membre de l’association Média’Pi ! qui propose l’actualité française et internationale, ainsi que l’information sur le Monde des Sourds, en ligne et bilingue. Il est aussi étudiant doctorant en histoire à l’EHESS.
AMAURY FROTTÉ
Doctorant contractuel en ethnologie et en anthropologie de l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales), les recherches d’Amaury Frotté portent sur les quêtes identitaires autochtones nord-américaines contemporaines, et plus précisément sur la communauté bispirituelle (Two-Spirit), « indigiqueer » (acceptions autochtones du spectre de la diversité de genre et d’orientations sexuelles). Il travaille en collaboration avec une communauté urbaine au contact des militant·e·s, des Ainé·e·s et de porteurs de savoirs traditionnels, afin de comprendre leurs stratégies de mise en valeur et de défense des modèles autochtones.
MARIANNE GAUDILLÈRE
Après des études de géographie à Bordeaux, Marianne Gaudillère a travaillé dans la distribution et la programmation de courts-métrages. Elle enseigne désormais la programmation, la réalisation et fait des ateliers d’écriture. Son travail est nourri de ses rencontres avec des publics scolaires, pénitentiaires, dans le cadre de programmes d’éducation populaire… Tom veut rentrer, co réalisé avec Arthur Bacry, est son premier court-métrage de fiction. Il a été sélectionné en compétition nationale au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand.
SOPHIE GERGAUD
Chercheuse et programmatrice indépendante, Sophie Gergaud est spécialisée dans les cinémas autochtones et leur rôle dans la défense du droit à l’autodétermination et à la souveraineté culturelle. Elle a co-fondé l’association De la Plume à l’Écran et y développe différents projets visant à promouvoir les expressions artistiques autochtones auprès du public français. En 2019, elle a coordonné avec Thora Herrmann (Université de Montréal) l’anthologie Cinémas autochtones : des représentations en mouvements et a publié Cinéastes autochtones, la souveraineté culturelle en action (Warm).
SERGIO GUATAQUIRA SARMIENTO
Sergio Guataquira Sarmiento est né à Bogota, le 5 avril 1987. Rien ne le prédestinait au cinéma et pourtant, à 19 ans, il quitte son pays pour l’Europe et s’inscrit aux Beaux-Arts de Poitiers le temps d’obtenir un visa étudiant. C’est durant ses études qu’il se rapproche du cinéma et qu’il tente le concours d’entrée à l’IAD en Belgique, concours qu’il obtient avec succès. En 2018, son film de fin d’études, Simon pleure, est repéré et circule abondamment dans les festivals. Il y a peu, Sarmiento est retourné en Colombie pour réaliser son dernier film, Adieu sauvage, sur une épidémie de suicides dans les communautés autochtones de Colombie. Entre burlesque, résignation et férocité, Sergio Guataquira Sarmiento souhaite rendre honorable le sentiment de tristesse qui est trop souvent réprimé par la culture latino-américaine.
LEYLA IMRET
Leyla Imret est née à Cizre, une ville kurde qui se trouve dans une région qui est à la frontière entre la Turquie, la Syrie et l’Irak. À l’âge de cinq ans, elle est obligée de partir et d’aller vivre en Allemagne, suite à l’assassinat de son père par l’armée turque. Vingt ans après, en 2013, elle retourne sur sa terre natale, et, à l’âge de 26 ans, devient la plus jeune maire de la ville Cirze, la plus jeune maire de Turquie, avec 81 % des voix. Elle désire faire cesser les combats, mais, en 2015, elle est démise de ses fonctions pendant le conflit kurdo-turc. Elle retourne se réfugier en Allemagne, où elle dénonce les violations des droits de l’homme dans la ville de Cizre. Leyla Imret a fait l’objet d’un documentaire, en 2017, Dil Leyla, et a reçu la médaille Carl von Ossietzky de l’ILHR en 2018.
RÉAL JUNIOR LEBLANC
Réal Junior Leblanc est un poète innu et un réalisateur issu de la communauté de Uashat Mak Mani-utenam. Il a réalisé plusieurs courts-métrages, produits par le Wapikoni mobile, dans lesquels il allie deux moyens d’expression : la poésie et l’art visuel. Dans Chevelure de la vie (2011), Éclipse (2013) et Virus (2022), il nous parle de la Mère-Terre, de sa beauté, de sa force, mais aussi de sa fatigue d’être abîmée, exploitée, détruite par l’Homme. Réal Junior Leblanc dit aussi le mal être des peuples autochtones, leurs luttes pour préserver leurs territoires, leur rapport aux pensionnats, les conséquences qu’a eu l’Histoire sur ces peuples.
FIRAS KHOURY
Firas Khoury est un réalisateur et scénariste palestinien. Diplômé de l’Université de Tel Aviv, après une licence en cinéma, il est notamment connu pour avoir réalisé le court-métrage Maradona’s legs, ainsi que le long métrage Le drapeau (Alam), présenté en première mondiale au Festival international du film de Toronto en 2022, et pour lequel il a remporté la Pyramide d’or du Festival international du film du Caire pour le meilleur film. Firas Khoury a enseigné l’expression cinématographique au Théâtre Freedom dans le camp de Jénine. Il est également le fondateur du Falastinema Group, qui présente des projections et des activités cinématographiques dans toute la Palestine.
MARIANNE KURZ
Sourde de naissance, Marianne Kurz a d’abord navigué dans le monde des entendants. À l’adolescence, elle découvre le monde des Sourds et la LSF. Forte de cette nouvelle identité, elle étudie ensuite à l’Université de Savoie la philosophie et consacre son mémoire à Charles-Michel de L’Épée, figure importante dans l’histoire des Sourds. Après l’obtention du diplôme CAPEJS en 2001, elle enseigne auprès des enfants sourds à l’INJS de Chambéry. Elle est l’autrice de Facteur V Leiden – La résilience d’une maman sourde et parange (2019, Fauves éditions) et de Celle qui parlait trop bien : l’entre deux mondes d’une sourde bavarde (éditions Kiwi) en 2021. Actuellement, elle enseigne au CEOP de Paris.
GUILVIC LE CAM
Guilvic Le Cam a suivi des études en arts du spectacle et en production audiovisuelle. Après avoir été un temps comédien de théâtre, il travaille comme conseiller artistique pour des scénaristes. Il réalise Mutter, son premier court-métrage en 2014, sélectionné dans les festivals et notamment au Festival de cinéma de Douarnenez. Après avoir exploré les domaines de la vidéo et de la photographie à Berlin, il rentre en Bretagne pour retrouver sa culture et sa langue, coeur de son inspiration et de ses futurs projets de cinéma.
FABRICE LE CORGUILLÉ
Fabrice Le Corguillé est docteur en civilisations anglophones (études américaines), membre associé du Laboratoire HCTI de l’Université de Bretagne Occidentale (Brest), professorat certifié d’anglais. Il a écrit Ancrages amérindiens – Autobiographies des Indiens d’Amérique du Nord, XVIIIe-XIXe siècle paru en 2021 (PU Rennes).
JENNIFER LESAGE-DAVID
Jennifer Lesage-David est autrice, metteuse en scène et co-directrice d’IVT (International Visual Theatre). Née dans une famille d’entendants, elle est d’abord élevée dans l’oralisme, avant de découvrir la culture sourde à l’âge de 18 ans. Cette rencontre lui permet alors de mieux comprendre son identité et de se définir comme demi-sourde.
MAI LINCOLN
En 2011, après des études de géographie et d’urbanisme, Mai Lincoln co-réalise son premier documentaire Din-me da c’hoari (À moi de jouer) pour France 3 Bretagne et se forme au théâtre au Conservatoire d’Art Dramatique de Brest. Depuis, elle partage son temps entre le métier de documentariste (Etre daou (L’entre deux), Maner Laou), de comédienne (Mouchig-dall, compagnie Paritito, Teatr Piba, doublage) et d’assistante à la mise en scène au théâtre et au cinéma. Ki ma mamm est sa première fiction.
MORGANE LINCY-FERCOT
Née en Bretagne, Morgane Lincy Fercot suit une scolarité en breton, elle étudie le journalisme d’images et de sons ainsi que le cinéma documentaire. Après une expérience en tant que reporter d’images, elle réalise, entre autres nombreux projets, des web-séries documentaires et une série sonore. Aujourd’hui de retour en Bretagne, elle travaille à la diffusion du cinéma documentaire pour des festivals et sociétés de production. En parallèle, elle développe ses premiers projets de films documentaires.
MANON LOIZEAU
Née à Londres en 1969, fille de « parents engagés» et soeur de la musicienne Émily Loizeau, Manon Loizeau est une journaliste, reporter et documentariste française, autrice de nombreux documentaires dans des zones à risques. En plus de couvrir des conflits en Tchétchénie, elle a aussi réalisé des documentaires en Iran, en Syrie, au Yémen, en Birmanie, en Biélorussie, en Ukraine. Grande combattante en faveur « des peuples opprimés », ses films ont toujours été salués par la critique, certains d’entre eux recevant même des prix prestigieux comme le prix Albert Londres pour La Malédiction de naître fille (réalisé avec Alexis Marant, 2006). Récemment, elle a signé son dernier film, La vie devant elle, qui donne à entendre la voix d’une jeune Afghane, Elaha, aux côtés de sa famille.
CAROLINE MONNET
Née d’une mère anishinaabe et d’un père français, Caroline Monnet est originaire de l’Outaouais au Québec. Depuis la fin de ses études à l’Université d’Ottawa et à l’Université de Grenade en Espagne, elle fait carrière en arts visuels et en cinéma. Son travail est régulièrement présenté à l’échelle internationale et fait partie de prestigieuses collections muséales, privées et d’entreprises. Caroline Monnet est connue pour son travail minimaliste, bien que chargé d’émotions, qui utilise des matériaux industriels et combine les vocabulaires des cultures visuelles populaires et traditionnelles aux tropes de l’abstraction moderniste, afin de créer des formes hybrides singulières. Son courtmétrage Gephyrophobia (2012) a été présenté aux Rencontres Internationales Paris/ Berlin, tandis que Mobilize (2015), a été sélectionné à Sundance. Son premier long métrage Bootlegger (2021) a remporté le prix du meilleur scénario au Festival de Cannes 2017, ainsi que le prix du meilleur long métrage au festival imagineNATIVE.
ÉMILIE MONNET
Émilie Monnet est une artiste multidisciplinaire autochtone engagée d’origine anishinaabe et française. Son travail entremêle la vidéo, le théâtre, la performance, le son, les arts médiatiques et interroge les notions d’identité, de mémoire, d’héritage et de langage. En 2011, elle fonde les productions Onishka, une institution artistique interdisciplinaire basée à Montréal qui a pour but de créer des liens entre les communautés, les artistes et les différents peuples autochtones au Québec et dans le monde. En tant qu’autrice dramatique, son texte Okinum est publié aux éditions Les Herbes rouges en 2020, et reçoit de nombreux prix. Sa pièce Marguerite : le feu fait partie d’une triade constituée de Marguerite : la pierre (installation performative et sonore) et Marguerite : la traversée (podcasts).
MORZHOL PROD
Miguel De Brito
Kaou Langoët
Miguel De Brito, vidéaste autodidacte et Kaou Langoët, acteur débutant, s’associent en 2017 pour réaliser leurs premiers courts-métrages auto-produits. Ensemble, ils initient le collectif Morzhol (Morzhol Prod) et réalisent collectivement une quinzaine de très courts métrages avant de se structurer en association pour affiner leurs films. Ils se consacrent maintenant au développement de courts-métrages et de séries qu’ils souhaitent proposer prochainement à des sociétés de productions.
KIM O’BOMSAWIN
Kim O’Bomsawin, d’origine abénakise, a complété une maîtrise en sociologie avant d’entreprendre sa carrière de cinéaste documentariste qui lui a valu de nombreux prix. L’une de ses motivations : faire découvrir l’univers des Premiers peuples. En 2018, elle scénarise et réalise Ce silence qui tue, long métrage documentaire sur les meurtres et disparitions de femmes autochtones. Pour Terre Innue, dont elle est présidente depuis 2020, elle réalise le long métrage documentaire Je m’appelle humain (2020), un portrait sensible de la poétesse innue Joséphine Bacon et une exploration de son rapport avec la terre de ses ancêtres. Depuis 2018, elle travaille également à la réalisation du projet multiplateforme et transmédia Laissez-nous raconter, dont l’objectif est de proposer une vision décolonisée de l’histoire des onze Premiers peuples au Québec.
ALANIS OBOMSAWIN
Membre de la Nation abénakise ayant grandi à Odanak, dans une réserve située au nord-est de Montréal, Alanis Obomsawin est l’une des documentaristes et militantes autochtones les plus importantes du monde. Cinéaste et productrice à l’Office national du film du Canada depuis 1967, cette femme, âgée de 90 ans, poursuit son oeuvre extraordinaire (plus de 50 films) encore aujourd’hui ! Son travail reflète son engagement en faveur du bien-être et de la préservation du patrimoine culturel des peuples autochtones du Canada, et raconte les histoires de ces peuples. Son film, Kanehsatake : 270 ans de résistance (1993), nous offre un regard sans concession sur l’affrontement armé entre les manifestants kanyen’kehá:ka et la police québécoise puis l’armée canadienne lors de la crise d’Oka en 1990.
DIANE OBOMSAWIN
Diane Obomsawin, alias Obom, bédéiste et cinéaste d’animation vit à Montréal. Elle publie ses bandes dessinées à la maison d’édition de poésie L’Oie de Cravan (Drawn & Quarterly). Elle a réalisé plusieurs films d’animation à titre de cinéaste indépendante et sept oeuvres d’auteur, en collaboration avec l’Office national du film du Canada. Présentées dans divers festivals au Québec, au Canada et sur la scène internationale, ses animations lui ont valu des prix prestigieux comme le grand prix au Festival international du film d’animation d’Ottawa en 2017. Au fil des années, Diane Obomsawin a créé un type de récit bien à elle, empreint d’humour, d’humanité et de gravité, qui intègre fréquemment des éléments autobiographiques.
ISABEL PÉREZ DEL PULGAR
Isabel Pérez del Pulgar, née à Grenade, a une formation de géographie et d’histoire spécialité art. Elle réside en France depuis 2015. Après des années de dévouement aux arts plastiques, au milieu des années 2000, elle adopte la vidéo et la performance comme moyens de création et d’expression. Son travail d’artiste dans les domaines de la peinture, de la photographie, et surtout son travail dans l’art vidéo et les courts-métrages a fait l’objet de nombreuses expositions internationales.
TANGUI PERRON
Historien et programmateur cinéma (notamment en Seine-Saint-Denis), Tangui Perron est spécialiste du cinéma militant et du mouvement ouvrier. Chercheur associé au Centre d’histoire sociale et des mondes contemporains (Paris I et
CNRS), correspondant du Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social (Le Maitron) et membre du conseil scientifique de la Cinémathèque de Bretagne, il est aussi l’auteur du livre Le Cinéma en Bretagne (éditions Palantines, 2006), de L’Écran rouge. Syndicalisme et cinéma de Gabin à Belmondo (2018, éditions de l’Atelier) et de Rose Zehner et Willy Ronis, naissance d’une image (2022, éditions de l’Atelier).
EMMANUEL PITON
Les films d’Emmanuel Piton oscillent entre cinéma expérimental et documentaire. La plupart ont été tournés en pellicules Super 8 et 16 mm et développés de manière artisanale. Ils ont été diffusés dans de nombreux festivals et sont distribués chez Light Cone. En 2014, Emmanuel Piton fonde le Labo K, un laboratoire d’expérimentation dédié au cinéma argentique. Il donne aussi des formations autour de la pratique du 16 mm à l’Université de Rennes et dans les écoles d’art.
SAMUEL POISSON-QUINTON
Samuel Poisson-Quinton est auteur et vidéaste, il vit à Groix. Après des études de littérature, il réalise plusieurs courts-métrages ainsi qu’un premier film documentaire, Le jeune homme et la mort, sur les résidents d’une maison de retraite où vit sa grandmère paternelle. Son premier roman, Un père à la plancha (2019), est paru aux éditions Gallimard. Parallèlement à ses activités artistiques, il exerce différents métiers, comme cuisinier, ouvrier ovin, aide à domicile ou employé de recyclerie.
GUILLERMO QUINTERO
Cinéaste et producteur franco-colombien, Guillermo Quintero a fait des études de biologie en Colombie et de philosophie en France. Son premier documentaire, Homo Botanicus (2018), a été présenté en avant-première au festival DOK Leipzig, a remporté le Grand prix du documentaire au Festival du film de Turin et a reçu un prix Étoile de la Scam. Río rojo (2023), présenté en avant-première au festival Cinéma du Réel à Paris, est son deuxième long métrage documentaire. Guillermo est également producteur du long métrage documentaire Transfariana (2023). Il développe actuellement Relicte, son troisième long métrage documentaire.
JEAN-JACQUES RAULT
Agriculteur en Centre-Bretagne pendant quinze ans, Jean-Jacques Rault s’est vite inquiété des lourdes questions qui entouraient son métier : entre conditions de travail et écologie, il s’interrogeait sur le futur que lui réservait un métier pourtant transmis de génération en génération. Laissant de côté son exploitation laitière, il s’est tourné d’abord vers le journalisme, puis vers le film documentaire, médium à travers lequel il dresse désormais des portraits de vies poignants et sincères où se mêlent convictions et obligations.
HÉLÈNE & MARIE ROSSELET-RUIZ
Hélène et Marie Rosselet-Ruiz ont d’abord été actrices avant de se tourner vers la réalisation. En 2018, Marie réalise Le ciel est clair, à la Résidence de la Fémis, tandis qu’Hélène y intègre le cursus réalisation et a réalisé, depuis, plusieurs courts-métrages. En parallèle de leurs projets respectifs, elles réalisent à quatre mains Les héritières en 2020. Le plaisir qu’elles ont ressenti en faisant ce film ensemble les a poussées à renouveler l’expérience avec Ibiza en 2021 puis avec Les reines du Mambo en 2023.
EMMANUEL ROY
Après une formation initiale à l’ENS Louis Lumière, Emmanuel Roy entame une carrière principalement nourrie par le documentaire. Il vit à Rennes et travaille comme chef-opérateur de prises de vues. Il collabore avec de nombreux·ses réalisateur·rice·s. La langue bretonne est un héritage familial qu’il s’est réapproprié étant jeune adulte. Faire vivre le breton à l’écran s’est imposé pour lui et cela se concrétise ainsi depuis 2016, en documentaires et en fictions. Div (2023) est son deuxième court-métrage.
ÃNANDA SAFO
Issue des Beaux-arts et au départ plasticienne, Ãnanda Safo expérimente différentes pratiques, de l’illustration à l’art vidéo en passant par la photographie. Elle bifurque ensuite vers le cinéma. Multi-primée, elle explore librement la fiction et le documentaire, et depuis plus récemment, l’animation. Cela fait quelques années maintenant qu’elle se focalise principalement sur l’exploration de la féminité sacrée, sauvage et puissante.
THIERRY SALVERT
Thierry Salvert est un réalisateur habitué aux eaux turbulentes de l’île de Sein. Il y a, pour ce taiseux proche d’autrui, des passages à l’image comme on dirait à l’acte, traduisant et interprétant les propos des contemporains qui l’invitent. À travers de multiples réalisations, il expérimente de nombreuses formes d’écritures : clips, documentaires, essais poétiques où se mêlent danse et musique. Il présentera son deuxième film co-réalisé avec Kenan an Habask, Et en plus, ils dansent ! (2023).
NICHOLAS SAUL-TARRADE
Nicholas G.S. Saul-Tarrade est candidat au doctorat à l’École de droit de Sciences Po Paris. Sa recherche se concentre sur les réclamations de collectifs souverains, au-delà de l’État-nation, qui contestent la légitimité du langage du droit. Son étude porte sur les communautés virtuelles de la blockchain Ethereum et les territoires non-cédés des communautés autochtones de l’île de la Tortue (Amérique du Nord). Nicholas est co-fondateur du groupe de recherche Les juristes anarchistes et prépare actuellement un ouvrage à paraître sur les apports de Ludwig Wittgenstein à la philosophie du droit (éditions Michalon, collection Le Bien commun, 2023).
GILDAS SERGENT
Gildas Sergent est chorégraphe, il habite Douarnenez et est très investi dans la culture bretonne. Il a été le président d’Emglev Bro Douarnenez et d’Inizi. Pour lui, la danse c’est n’est pas qu’un simple défilé de mode, c’est surtout un moyen d’expression, une manière de transmettre, de l’émotion, une transe et encore beaucoup plus. Dès 1980, il met ses envies au service du Cercle celtique Korriged Is de Douarnenez, puis met en place des spectacles importants, proposés par la confédération War ‘l Leur. Il a notamment été le chorégraphe du spectacle Treizhour. La danse est, pour lui, un vecteur qui permet de partager la culture bretonne.
CÉLINE THIOU
Autrice, réalisatrice et comédienne, Céline Thiou passe une grande partie de sa vie à s’occuper de petits bouts de réel. Elle a réalisé une dizaine de films documentaires dont Signer la vie, qui suit le quotidien d’une interprète en français et en langue des signes française, Figures d’enfance, qui interroge des enfants de deux ans et demi à dix ans sur leur vie avec les adultes, Sales gosses, film sur de jeunes garçons en institution mis à l’écart de l’école pour cause de violence, puis, un court-métrage de fiction, Le cahier des visages.
PAWEL THOMAS LARUE
Pawel Thomas Larue a grandi en Bretagne. Il est monté sur Paris après son bac pour y faire des études de cinéma. Il développe alors plusieurs projets (aux formes plurielles), notamment sa série documentaire autour des transidentités Le petit bleu. Cette série a été nommée aux Out d’or 2021, et programmée
au 42e Festival de cinéma de Douarnenez. Aujourd’hui, Pawel vient de terminer Les garçons dans l’eau, une romance trans-pedé(e) bretonne, portée par une équipe 100 % queer.
DOUNIA WOLTECHE-BOVET
Dounia Wolteche-Bovet est née en Algérie en 1980. Elle passe son enfance et son adolescence en Kabylie. L’instabilité politique de l’Algérie contraint sa famille à quitter le pays en 1994. Elle fait des études de cinéma à l’INSAS, à Bruxelles. Après des années passées entre la Belgique, la Roumanie et la Bretagne, Dounia Wolteche-Bovet s’installe dans les Monts d’Arrée avec ses trois enfants. En dehors de son travail de réalisatrice, elle travaille occasionnellement comme cadreuse et critique de cinéma.
CAROLINE ZÉAU
Caroline Zéau est maîtresse de conférences à l’Université Paris Cité et co-présidente du centre d’aide à la création documentaire Périphérie. Elle a publié plusieurs ouvrages sur le cinéma documentaire ainsi que sur le cinéma québécois et canadien, notamment Le cinéma direct, un art de la mise en scène, paru aux éditions L’Âge d’homme en 2020.