MUSIQUE 2023
2 août 2023Rendez-vous du monde des sourd.e.s
2 août 2023LITTERATURE
Les rendez-vous
• LIBRAIRIE ÉPHÉMÈRE
En partenariat avec la librairie de l’Angle Rouge. Tous les jours de 11h à 19h, au Port-Musée, place de l’Enfer.
Plus de 800 références de livres, revues, DVD, CD en lien avec les thématiques du festival. Lectures et rencontres avec des auteur·rice·s à la librairie durant la semaine.
• RENCONTRE AVEC MARIE-HÉLÈNE FRAÏSSÉ
Mardi 22 à 15h
Salle des vieux gréements – Port-
Musée, place de l’Enfer – Douarnenez
Journaliste, grand reporter, productrice à France Culture, Marie Hélène Fraïssé est l’autrice de plusieurs ouvrages dont Découvreurs d’Amériques, L’Impensable Rencontre, ou dernièrement Alaska, l’ultime frontière (Albin Michel). Spécialiste de l’histoire de la globalisation, elle s’est particulièrement intéressée aux peuples autochtones, leurs droits, leurs cultures, leurs problématiques identitaires et sociales.
• PALABRE – LA SOUVERAINETÉ NARRATIVE DES PEUPLES AUTOCHTONES
Vendredi 25 août à 10h, salle des Halles
Laissez-nous raconter, le projet transmédia de la réalisatriceabénakise Kim O’Bomsawin, rappelle qu’il est impératif de revenir à cette souveraineté narrative pour une véritable décolonisation et une émancipation des peuples autochtones. Se réapproprier son histoire mais aussi son avenir, passe nécessairement par des formes narratives qui s’éloignent de celles imposées par le colonisateur. Les langues jouent ici un rôle important, notamment dans ce qu’elles recèlent de non traductible.
Jeudi 24 août à 10h, salle des Halles
• PALABRE AVEC JOSÉPHINE BACON
Joséphine Bacon est une poète innue originaire de Pessamit. Elle est considérée comme une autrice phare du Québec. Joséphine Bacon dit souvent d’elle même qu’elle n’est pas poète, mais dans son coeur nomade et généreux, elle parle une langue pleine de poésie où résonne l’écho des anciens qui ont jalonné sa vie. Lire et/ou écouter Joséphine Bacon, c’est avoir accès au Nutshimit. Le Nutshimit, «c’est l’intérieur des terres. C’est là où il y a les médicaments, c’est là où il y avait la nourriture, c’est dans le Nutshimit qu’on retrouvait notre identité, notre culture» dit-elle, mais c’est aussi un espace spirituel.
• SIGNATURE À L’ANGLE ROUGE
Mercredi 23 août, à 19h30
9 Rue de l’Hôpital – Douarnenez
La librairie de l’Angle Rouge accueillera une signature du livre de Sophie Gergaud, Cinéastes autochtones, la souveraineté culturelle en action (éditions Warm, 2019) Plus d’infos sur : librairiedelanglerouge.com/rencontres
• LECTURE SIGNÉE
Vendredi 25août à 15h, salle des Halles
Traduction en LSF d’extraits du livre Celle qui parlait trop bien et rencontre avec l’autrice Marianne Kurz
Modération: Frédérique Abelin
• AU FIL DE LA SEMAINE…
Impromptu de lectures de textes d’auteur·rice·s autochtones sur la semaine et dans différents lieux du festival: salle des Halles, files d’attente, librairie éphémère, bar à vin… par les comédiennes Catherine Bussière et Sylvie Contant.
Depuis 2013, l’association Rhizomes accueille des écrivain·e·s et traducteur·rice·s en résidence. Deux mois durant, à Douarnenez, petite ville posée au bord du monde, sont venues s’ancrer Habiba Djahnine d’Algérie, Chantal Spitz de Tahiti, Paul Wamo de Nouvelle-Calédonie, Maram-al-Masri et Samar Yazbek de Syrie, Eliphen Jean d’Haïti, Ali Al-Muqri du Yémen, Anne-Sophie Subilia de Suisse, Li Chin Lin de Taïwan, Marc-Alexandre Oho Bambe du Cameroun, Souad Labbize d’Algérie, Johary Ravaloson de Madagascar, Joëlle Naim de Tunisie, Titaua Peu de Tahiti, Natasha Kanape Fontaine du Québec pour ne citer qu’elles et eux… Au total, 25 résidences à ce jour. Ensemble, on sillonne les cafés-librairies, les maisons de retraite, collèges et lycées, centres sociaux, les plages et les médiathèques.
On cuisine, on lit, on échange, on écrit. Au final, plus de trente rencontres par an, avec le désir et la volonté de multiplier les passerelles, n’oublier aucune lectrice, aucun lecteur. Pendant ces deux mois, des amitiés naissent, des livres sont commencés, terminés, publiés. Pour les écrivain·e·s et les traducteur·rice·s, c’est une large respiration, une rencontre intense avec la culture bretonne, un temps iodé dédié à l’écriture, précieux. Pour nous, une plongée dans des regards et des histoires venues d’ailleurs, un déplacement nécessaire et vivifiant.
Depuis le début on partage avec le Festival de cinéma un goût profond pour les peuples minorisés, leurs langues et leurs littératures: c’est ce qui nous réunit, et c’est l’étincelle qui donne naissance à la collaboration autour des palabres du festival.
C’est également la raison d’être de notre travail en commun pour Bresk! (fragile en breton), temps fort dédié à la traduction et aux langues minorées dont la 2e édition a eu lieu en mars dernier.