Programmation cinéma
1 août 2024Parcours LGBTQIA+
1 août 2024Rendez-vous Littérature
Librairie éphémère
TOUS LES JOURS DE 10H30 À 18H30, SALLE DES HALLES
En partenariat avec la librairie de l’Angle Rouge.
Plus de 800 références de livres, revues, DVD, CD en lien avec les thématiques du festival. Lectures et rencontres avec des auteur·rice·s à la librairie durant la semaine.
En quête d’agroécologie au Brésil
VENDREDI 23 AOÛT À 10H
SALLE DES HALLES
EN PRÉSENCE DE LAURENT HOUSSIN
Présentation de la bande dessinée Sertão – En quête d’agroécologie au Brésil (éd Futuropolis) premier livre de Sébastien Carcelle, docteur en anthropologie sociale, associé à Laurent Houssin, tiré de son enquête ethnographique sur les traces de l’agroécologie dans une région peu connue du Brésil
Inouïes, portraits de femmes sourdes
LUNDI 19 AOÛT À 15H
SALLE DES HALLES
EN PRÉSENCE DE PASCALE GICQUEL
MODÉRATION : FRÉDÉRIQUE ABELIN
Présentation et lecture signée du livre-témoignage de Pascale
Gicquel, en collaboration avec l’association Art’Sign. Inouïes, c’est un panorama de 38 portraits de femmes sourdes, fortes, épatantes, au parcours très riche. D’âges, d’origines et de domaines différents. À une exception près, toutes ces femmes s’expriment dans leur langue naturelle, la Langue des signes française. La première édition, forte de son succès, est en rupture de stock Nous vous présentons avec une grande joie la réédition du livre : les mêmes contenus, les mêmes récits en LSF, dans un format réduit ! La comédienne Thumette Léon viendra compléter avec grâce les portraits du livre
Livroteca Brincante do Pina et Cortejo literoambiental
• MERCREDI 21 AOÛT À 14H, SALLE DES HALLES
• RENCONTRE AVEC KCAL GOMES ET MAEVA HARRIVEL (3POR10)
La Livroteca Brincante do Pina a été créée en 1997 par Kcal Gomes pour accueillir les enfants, jeunes et adultes de la favela du Bode face à un contexte social de marginalisation, de violence, de drogue et de prostitution Créée dans une maison sur pilotis à partir de quelques livres, elle rayonne aujourd’hui tel un centre culturel qui fonctionne avec une bibliothèque de plus de 7 000 ouvrages, un studio de musique et d’enregistrement, un atelier de sérigraphie, une salle d’activités pour la capoeira, jiatsu, cirque, cinéma ainsi qu’un jardin partagé. Présentation du projet, suivie d’un atelier d’écriture de poésie et d’une déambulation poétique à partir de 15h30. Ce cortège musical proposera aux habitant·es de Douarnenez une activité traditionnelle menée par la Livroteca Brincante do Pina dans la favela du Bode : la lecture d’une poésie en échange d’un livre ou d’une plante
http://www.livrotecabrincantedopina.siteo.one/quem-somos instagram : @livrotecabrincantedopina
Présentation de la bande-dessinée Le Murmure de la mer d’Hippolyte
JEUDI 22 AOÛT À 14H
PORT-MUSÉE
Écoutez la Méditerranée, écoutez-la bien Regardez-la, regardez-la bien. Ne percevez-vous pas, répercuté de vague en vague, le murmure ténu de milliers de vies glissant sur ces eaux bleues et limpides Un murmure si fragile que souvent il s’éteint, avalé par les flots. À bord de l’Ocean Viking, le navire de sauvetage de SOS MÉDITERRANÉE, on vit au quotidien avec ce murmure, ces mots portés par le vent, ces vies qui risquent tout pour la traversée On le guette, on l’attend, on l’espère même Car entendre le murmure, c’est pouvoir tendre la main Sauver Un impératif d’humanité Quitte à se voir reprocher de « sauver trop de vies ». Pour recueillir ce murmure, Hippolyte a embarqué sur l’Ocean Viking en 2021. Une expérience dont il a tiré la BD-reportage Le Murmure de la mer parue en avril 2024 aux éditions Les Arènes. En écho à ce murmure, cette présentation se fera en présence d’un marin-sauveteur de l’Ocean Viking, embarqué en même temps qu’Hippolyte.
Initiation à la traduction de cordels
MARDI 20 ET JEUDI 22 AOÛT DE 14 À 16H, SALLE DES HALLES
ATELIERS ANIMÉS PAR MAZÉ TORQUATO CHOTIL
GRATUIT, SUR RÉSERVATION AUPRÈS DE LA LIBRAIRIE DU FESTIVAL
EN PARTENARIAT AVEC RHIZOMES
Arrivé par bateau avec les premiers colons portugais, le cordel brésilien est un genre de littérature poétique populaire. Né d’une tradition orale, évoluant ensuite vers l’écrit, il se présente sous forme de livrets, les folhetos, que l’on appelle cordel, en référence à leur mode d’exposition traditionnelle dans les marchés publics, accrochés sur des cordelettes. Devenu un outil de résistance et de contestation populaire, le cordel désacralise le rapport au livre et à la littérature : le langage informel, l’argot et la créativité linguistique dominent et caractérisent aujourd’hui encore cette pratique artistique largement répandue. En écho à l’exposition de cordels originaux, le Festival de cinéma et l’association Rhizomes proposent deux ateliers d’initiation à la traduction de cordels ouverts à tous·tes : pas besoin de connaître le portugais pour y participer, seule la curiosité est requise !
Femmes héroïnes oubliées de l’histoire
VENDREDI 23 AOÛT À 14H
SALLE DES HALLES
EN PRÉSENCE DE PAULA ANACAONA
Comment faire de la place à d’autres histoires — des histoires dans lesquelles les personnages principaux ne sont ni hommes, ni blancs ? Nous avons appris la conquête des Amériques, le commerce triangulaire, la colonisation des îles et des continents, etc On nous a raconté ces événements du point de vue des vainqueurs, des colons. Mais que n’avons-nous pas appris ? Quelles voix n’a-t-on pas entendues ? Paula Anacaona est la fondatrice des éditions Anacaona et autrice Ses travaux cherchent à mettre en avant les héroïnes oubliées de l’histoire officielle.
Hommage à Éric Hazan
SAMEDI 24 AOÛT À 11H
LIBRAIRIE L’ANGLE ROUGE
EN PRÉSENCE DE STELLA MAGLIANI-BELKACEM
Éric Hazan, écrivain et fondateur des éditions La Fabrique nous a quittés le 6 juin dernier. Concernant la ligne éditoriale de La Fabrique elle pourrait se résumer par cette réponse à un journaliste de Politis à l’occasion d’un entretien : « [Il s’agit de] créer du commun ! Ce commun qu’on nous a volé, qu’on nous a détruit Il faut donc le recréer d’une manière ou d’une autre ! ». Le texte hommage publié par son équipe éclaire d’une autre façon cet engagement : il souhaitait publier des livres qui soient des armes, des livres qui fassent bouger les lignes, et il fut toujours auprès des luttes : celles des filles voilées, du peuple palestinien, des camarades traqué·es par l’antiterrorisme ou matraqué·es par la police, de ses auteur·rices calomnié·es par la morale réactionnaire. Dans son livre Pour aboutir à un livre, Éric Hazan note l’importance des rencontres qu’il faut savoir saisir, nul ne doute que celle avec Stella Magliani-Belkacem fut pour lui déterminante puisque c’est à elle et à Jean Morisot qu’il a confié la relève de la direction de La Fabrique
Depuis 2013, l’association Rhizomes accueille des écrivain·es et traducteur·rices en résidence. Deux mois durant, à Douarnenez, petite ville posée au bord du monde, sont venues s’ancrer Habiba Djahnine d’Algérie, Chantal Spitz de Tahiti, Paul Wamo de Nouvelle-Calédonie, Maram-al-Masri et Samar Yazbek de Syrie, Eliphen Jean d’Haïti, Ali Al-Muqri du Yémen, Anne-Sophie Subilia de Suisse, Li-Chin Lin de Taïwan, Souad Labbize d’Algérie, Johary Ravaloson de Madagascar, Joëlle Naim de Tunisie, Titaua Peu de Tahiti, Eduardo Berti d’Argentine, les traducteur·rices Nino S Dufour et Elisabeth Monteiro Rodrigues, pour ne citer qu’elles et eux…
Ensemble, on sillonne les cafés-librairies, les maisons de retraite, collèges et lycées, centres sociaux, les plages et les médiathèques. On cuisine, on lit, on échange, on écrit. Au final, plus de trente rencontres par an, avec le désir et la volonté de multiplier les passerelles, n’oublier aucune lectrice, aucun lecteur Pendant ces deux mois, des amitiés naissent, des livres sont commencés, terminés, publiés Pour les écrivain·es et les traducteur·rices, c’est une large respiration, une rencontre intense avec la culture bretonne, un temps iodé dédié à l’écriture, précieux Pour nous, une plongée dans des regards et des histoires venues d’ailleurs, un déplacement nécessaire et vivifiant. Depuis le début on partage avec le Festival de cinéma un goût profond pour les peuples minorisés, leurs langues et leurs littératures : c’est ce qui nous réunit, et c’est l’étincelle qui donne naissance à la collaboration autour des palabres du festival. C’est également la raison d’être de notre travail en commun pour Bresk! (fragile en breton), temps fort dédié à la traduction et aux langues minorées dont la 3e édition a eu lieu en mars dernier