Au début des années 70, la Direction de la Jeunesse et des Sports du Finistère s’est engagée dans des actions de formation au Super 8, en vue de favoriser l’expression individuelle et collective. Le Super 8 est dans sa grande vague de démocratisation depuis quelques années. Le cinéma amateur est à la portée de toutes les bourses. Ces actions débouchent sur la création de l’Atelier de Création Audiovisuelle de Saint Cadou (ACAV) qui ouvre ses portes en 1976 sous l’impulsion d’associations comme la fédération nationale des M.J.C., de comités d’entreprise, de collectivités locales et de services de l’État. À Saint-Cadou, près de Sizun dans le Centre-Finistère, cette structure de formation multimédia formera, pendant plus de vingt ans, des centaines de personnes. En 1980, l’Atelier prend le virage de la vidéo, et met l’accent sur la formation et la production, au moment où l’audiovisuel professionnel se développe. Si, peu à peu, l’ACAV peine à maintenir son concept de départ, à savoir être un outil de démocratisation de l’expression audiovisuelle, dans les années 90, elle accompagne cependant le projet de télé-brouette – An Tambouliner – dans les Monts d’Arrée, et développe la formation auprès des scolaires. Doté d’une bonne réputation au sein des comités d’entreprise au sein desquels l’Atelier avait parfois suscité des vocations et des reconversions professionnelles, l'ACAV ne survivra pas au passage au XXIe siècle. Programme de trois films parmi des centaines… Distribution : Cinémathèque de Bretagne.