Une des plus grandes îles de la planète coupée en deux, l’une indépendante,
l’autre « intégrée » à l’Indonésie qui a remplacé le
fait colonial hollandais par un statut d’autonomie spécial, très
spécial puisque le territoire apparaît comme hors de l’État de
droit et du champ de la démocratie indonésienne. Une partie de
la population papoue, qui lutte et revendique l’indépendance, subit
le joug de la violence politique, des attaques contre la liberté
d’expression, l’empoisonnement des militants, la torture et le
meurtre des activistes et des syndicalistes. Une résistance armée,
très peu armée, s’est organisée, éparpillée et traquée par les
commandos spéciaux de l’armée indonésienne. Le tout dans
une indifférence totale de la communauté internationale. Et
pour cause ! Dotée d’un sous-sol bourré de richesses, d’or et de
métaux rares, la Papouasie occidentale recèle des intérêts financiers
face auxquels le destin des populations autochtones
pèse peu ou rien.