D’Hugo Pratt et sa « Ballade de la mer salée » à Jack London et ses aventures mélanésiennes, la Nouvelle-Guinée et les archipels qui la bordent ont toujours suscité fantasmes et rêves, oscillant entre mythes du bon sauvage et terreur des cannibales. Ses hauts plateaux, ses côtes et ses îles ont également été le terreau de nombres de vocations et de travaux d’anthropologues et d’ethnologues. Trésor de la diversité linguistique et culturelle de notre planète mais également creuset aujourd »hui de villes poussières, d’agglomérations artificielles qui déracinent, acculturent… Territoires de misères, de gangs, et d’énergies bouillonnantes. Panorama d’un jeune Etat dont les enjeux dépassent le cadre de l’exotisme pour révéler, cristalliser, les effets d’une mondialisation qui ne respecte ni les langues et cultures traditionnelles, qui accapare les terres et déforeste, au nom de l’or, du pétrole, du gaz et nickel… nie et corrompt le jeu démocratique tout en ne laissant que des miettes aux Papous.