Vendredi 26 Août
27 juillet 2022Mercredi 24 Août
27 juillet 2022PALABRE – Jeudi 25 août
GRISÉLIDIS RÉAL, ÉCRIVAINE
Grisélidis Réal est née à Lausanne en 1929 et morte à Genève
en 2005. Elle grandit en Égypte et en Grèce jusqu’à la mort de
son père lorsqu’elle a neuf ans. Diplômée de l’École des arts et
métiers de Zurich en 1949, elle tente de gagner sa vie comme
artiste peintre. À vingt-neuf ans, mère de quatre enfants de
trois pères différents et divorcée, elle enlève sa fille et l’un
de ses fils pour suivre son amant en Allemagne. Tombée dans la
misère, elle se prostitue. Elle pratiquera ce métier, d’abord pour
survivre puis comme militante et activiste, devenant l’une
des figures de la « Révolution des prostituées » dans les années
1970 et cofondatrice en 1982 de l’association de défense des
prostituées Aspasie. Elle a notamment publié Le noir est une
couleur, La Passe imaginaire, Carnet de bal d’une courtisane
Les Sphinx, Suis-je encore vivante ? et Mémoires de l’inachevé
(1954-1993) aux éditions Verticales.
Vient de paraître son œuvre poétique sous le titre de Chair vive
aux éditions Séghers.
• Avec Yves Pagès, écrivain et éditeur, Julie Gilbert, scénariste et
écrivaine, Guillaume Kozakiewiez, réalisateur et auteur de Je les aime
tous, une fiction autour de la figure de Grisélidis Réal.
• Modération : Leïla Couroussé-Licois
DÉBAT- Jeudi 25 août
LE ROMANCHE ET LE BRETON : TRANSMISSION, APPROPRIATION ET
CRÉATION
C’est à l’abri de profondes vallées, dans le canton des Grisons,
que cette langue romanche est née. Elle a ensuite été parlée
par une majorité de la population du canton jusqu’au XVe siècle,
puis fut concurrencée par le suisse-allemand. Minoritaires, les
romanchophones se sont battus pour défendre leur langue, en
créant notamment la Lia Rumantscha, en 1919. Ce qui leur a
permis d’obtenir le statut de langue nationale en 1938, puis en 1996,
celui de langue officielle. Enseignée, transmise au-delà des Grisons,
elle est aussi une langue de création. La langue bretonne a connu
un sort plus cruel. Mais malgré son interdiction, voire sa répression
depuis le XIXe siècle, sa non-reconnaissance officielle, elle a
aujourd’hui des locuteurs dans les jeunes générations, grâce à
l’enseignement en immersion (Diwan) et l’enseignement bilingue
public ou catholique. Des familles continuent à la transmettre,
des artistes à créer dans cette langue…
• Avec : Gianna Olinda Cadonau, écrivaine en langue romanche et
responsable de l’action culturelle de la Lia Rumantscha, Chasper Pult,
ex-président de la Lia Rumantscha, Katell Chantreau, autrice d’une
thèse sur la transmission familiale du breton, Gwenole Larvol,
doctorant qui étudie l’appropriation du breton chez les élèves des
filières bilingues (breton-français), Marine Lavigne, chanteuse et
autrice en langue bretonne.